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Les monuments incontournables de Bordeaux

mardi 29 octobre 2024, par Christian Frank

Nous vous faisons découvrir ici les principaux monuments de Bordeaux de la La Tour Pey Berland au Miroir d’eau.


La Tour Pey Berland

Du nom de l’archevêque Pey Berland, ce clocher, séparé de la Cathédrale Saint-André, est situé sur la place Pey-Berland. Classée au titre des monuments historiques par la liste de 1862, elle l’est également au patrimoine mondial de l’Unesco.

Construite de 1440 à 1500 à l’initiative de l’archevêque éponyme, superbement sculptée, elle est couronnée d’un clocher, et est toujours restée isolée du reste de la Cathédrale. Vendue comme bien national sous la Révolution, elle fut transformée en fabrique de plombs de chasse et en magasin à fourrage. La tour Pey Berland est redevenue un édifice religieux par décret du 29 juin 1851.

La flèche, qui fut tronquée lors d’un ouragan au XVIIIe siècle, est aujourd’hui coiffée de la statue dorée d’une Vierge à l’enfant appelée Notre-Dame d’Aquitaine (réalisée par Jean-Alexandre Chertier et installée en 1863). Elle abrite un fameux bourdon de plus de 8 tonnes. La statue de la Vierge est orientée vers le village de Saint-Raphaël, situé dans le Médoc, d’où était originaire Pey Berland.

La situation isolée de cette tour-clocher n’a rien de bien étonnant en Gironde, précaution dû au fait que les vibrations des cloches et le sol marécageux auraient pu fragiliser la cathédrale. Toutefois jadis la tour était liée à la cathédrale par les maisons des chanoines, selon une coutume courante dans l’Ouest de la France.

Il faut escalader 233 marches dans un étroit escalier à vis pour atteindre la terrasse située au sommet de la tour en galerie autour de la flèche, qui se trouve à environ 50m du sol. La base de la statue, qui est de 6m, se trouve à 60m.

La tour Pey Berland est gérée, animée et ouverte à la visite par le centre des monuments nationaux.


La Porte Cailhau

Haute de 35 mètres, elle faisait partie des fortifications de la ville. Elle est située au fond de la place du palais et faisait autrefois face à un palais. Elle sert aussi d’arc de triomphe puisqu’on y a placé une petite niche avec une statuette du roi Charles VII, construite pour l’honorer de sa victoire sur les Italiens à Fornoue.

Une légende voudrait que son nom fasse référence aux cailloux que les marins ramassaient au pied de la porte pour lester les bateaux. Une autre l’attribue à une famille de bourgeois dont plusieurs membres furent maires de la ville.

En 1822, on commença une grande restauration du bâtiment, abîmé par le temps. Certaines des fresques sont aujourd’hui conservées au Musée d’Aquitaine. Le 28 mai 1883, elle devient un monument historique classé au patrimoine français.

Pratique : 05 56 48 04 24.
L’accès au 1er étage est gratuit, mais pour le reste de la visite est payante. Gratuit pour les moins de 12 ans.
Le tramway A s’arrête à la station Place du Palais.
Ouverte tous les jours de avril à octobre ainsi que lors des vacances scolaires de février et de Noël de 10 à 12h et de 13 à 18h. Le reste de l’année, les visites ne sont ouvertes que le week-end (à ces mêmes horaires).

La Basilique Saint-Michel

La Basilique Saint-Michel, de style gothique flamboyant, est une importante église de Bordeaux, dont les motifs décoratifs mettent le feu à l’honneur. Son clocher culmine à 114m, ce qui en fait l’un des plus hauts de France.

Cette basilique comporte une crypte, qui a longtemps abrité des ossements récupérés d’un ancien cimetière que l’on avait terrassé pour construire la place Meynard au XVIIIe siècle. Ils furent exposés au public dans la crypte, puis transférés en 1979 au cimetière de la Chartreuse.

Ce monument bordelais fut construit du XIVe au XVIe siècle, à la place d’une ancienne église. Il fut habité par des Chanoines dès le XVe siècle, avant même l’achèvement de sa construction. C’est une étape importante pour les pèlerins qui se rendent à Saint-Jacques-de-Compostelle, raison certainement suffisante à expliquer la générosité et le nombre des donateurs qui aidèrent au financement des travaux.

05 56 94 30 50
Ouverte tous les jours de 8 à 12h et de 13 à 18h. La visite de la flèche et de la crypte est payante.
Gratuit pour les moins de 12 ans.
Le tramway C s’arrête à la station Saint-Michel. Les bus 24 et 45 desservent les environs


La Grosse Cloche

C’est le beffroi de l’ancien hôtel de ville. La porte et les tours, dites de la Grosse Cloche, sont classés au titre des monuments historiques par arrêté du 12 juillet 1886.
C’est un des rares monuments civils (avec la porte Cailhau) que la ville conserve du Moyen Âge. Elle vient d’être restaurée.

Elle a été édifiée au XVe siècle sur les restes de l’ancienne Porte Saint-Éloy (dite aussi porte Saint-James) du XIIIe siècle (adossée à l’église Saint-Éloi du XIIe siècle), ouverte sur le rempart du XIIIe siècle et sous laquelle passaient les pèlerins de Saint-Jacques en route pour Compostelle. D’où le nom de la rue Saint-James voisine, Saint-James étant le nom gascon de Saint-Jacques.

Elle est composée de deux tours circulaires de 40m de haut reliées par un bâtiment central et dominée par le léopard d’or. À l’origine c’était un ensemble de quatre tours rondes et crènelées auxquelles furent adjointes, au XIIe siècle, deux autres tours et ne s’élevait que d’un étage. Ces deux dernières se situaient à l’emplacement du milieu de l’actuel cours Victor Hugo qui était à l’époque un fossé longeant le rempart.

Toutes les modifications successives effectuées entre le XVe et le XVIIe siècle transformeront la physionomie primitive de cette porte devenue beffroi, le clocher du ban communal lui ayant été adjoint dès le XVe siècle.

Les magistrats de la ville sonnaient la cloche pour donner le signal des vendanges et alerter la population en cas de débuts d’incendies.

C’est la raison pour laquelle elle est depuis toujours le symbole à la ville et figure encore aujourd’hui sur les armoiries de la cité.

Les Bordelais étaient très attachés à cette cloche. D’ailleurs, lorsque le roi voulait les punir pour leur insubordination, il lui suffisait de la faire enlever : les habitants ne tardaient guère alors à rentrer dans le rang pour retrouver leur emblème... C’est ainsi qu’elle est enlevée aux Bordelais par le roi Henri II et brisée pour les punir de leur révolte de 1548 (la jacquerie des pitauds) ; la cloche revient en 1561 pour la plus grande joie du bon peuple.

Après l’incendie de 1755, crénelage et campanile viennent couronner les tours couvertes en forme de poivrière.

1 rue Saint-James, Cours Victor Hugo 33000 Bordeaux
05 56 48 04 24.
Accès payant.
De mars à mai et d’octobre à novembre : visite sur réservation tous les samedis de 14h à 17h (à 14h, 14h45, 15h30 et 16h15).
De juin à septembre : visite tous les jours toutes les 45 minutes de 13h à 19h


Le Miroir d’eau

Considéré comme un des monuments de Bordeaux, il est le seul à être en accès libre donc gratuit.

Il a moins de 10 ans, mais face à un bâtiment monumental de près de trois siècles, c’est désormais lui l’attraction. Situé face à la place de la Bourse, entre le quai de la Douane et le quai Louis XVIII, cette œuvre spectaculaire, due au paysagiste Michel Corajoud, alterne des effets extraordinaires de miroir et de brouillard.

Les métamorphoses régulières de 2 cm d’eau sur une gigantesque dalle de granit transforment l’endroit, magique, en une scène permanente de jeux pour les enfants, de rêverie pour les amoureux, de flânerie rafraîchissante par temps chaud, les pieds dans l’eau.

Lieu le plus photographié de Bordeaux, entre Garonne et façade du XVIIIe siècle, le Miroir d’Eau s’inscrit désormais dans le Patrimoine Mondial contemporain.