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Elections municipales à Bordeaux

vendredi 13 mars 2020

Les résultats des municipales à Bordeaux font partie des moins indécis de toute la campagne. Sauf cataclysme, Alain Juppé devait à nouveau être élu Maire de Bordeaux devant son opposant PS Vincent Feltesse. Et effectivement, l’homme fort de l’UMP en gironde a réussi son examen sans problème avec 60,95% des suffrages exprimés. Vincent Feltesse ne recueille que 22,58%.

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Ce qu’il faut savoir

Les élections municipales se tiendront le 23 mars (1er tour) et le 30 mars (2e tour) 2014 à Bordeaux comme dans toute la France.

61 conseillers municipaux sont à élire à Bordeaux.

Le mode de scrutin à Bordeaux : la liste arrivée en tête obtient la moitié des 65 sièges du conseil municipal. Le reste est réparti à la proportionnelle entre toutes les listes ayant obtenu au moins 5 % des suffrages exprimés. Un deuxième tour est organisé si aucune liste n’atteint la majorité absolue et au moins 25 % des inscrits au premier tour. Seules les listes ayant obtenu aux moins 10 % des suffrages exprimés peuvent s’y présenter.

Les conseillers municipaux élisent le maire, qui préside le conseil municipal, ainsi que les adjoints. Le mandat des conseillers municipaux, du maire et de ses adjoints est de six ans.


Les enjeux

Spécialiste des élections au premier tour, Alain Juppé va-t-il récidiver en 2014 ? Maire de Bordeaux depuis 1995, l’ancien ministre a pour lui un bilan flatteur à la tête de la ville girondine, lui qui a su reprendre le flambeau laissé par un Chaban-Delmas fatigué. Aujourd’hui, il fait bon vivre à Bordeaux, et il semble peu probable que le PS de l’inexpérimenté Feltesse - sa première élection municipale en tant que tête de liste - n’entrave la route de Juppé le conquérant.

Alain Juppé a en effet rallié l’UDI et le MoDem, tandis que Vincent Feltesse ne pourra compter que sur le soutien d’EELV au premier tour. Avec trois listes distinctes, dont l’une est tenue par le présidentiable Philippe Poutou, l’extrême gauche ne montre pas une grande solidarité.

L’un des grands enjeux sous-jacents à cette élection dont le résultat final ne laisse planer que peu de doutes concerne le devenir de la Cub (Communauté urbaine bordelaise). Actuellement dirigée par Vincent Feltesse, la Cub est convoitée par Alain Juppé qui devra, pour s’en emparer, profiter d’hypothétiques victoires de la droite dans des villes de la périphéries comme Artigues, Ambès, Ambarès et surtout Bruges, aujourd’hui sous bannière PS. Ce n’est pas donc tant Bordeaux que l’on observera fin mars, mais ses environs proches...


Les candidats

A GAUCHE
Philippe Poutou, tête de proue du NPA lors des dernières élections présidentielles, se présente pour ces municipales 2014, toujours sous la même bannière
Fanny Quandalle est la candidate Lutte Ouvrière ; cette employée de La Poste est tête de liste pour la première fois
Conseiller municipal depuis 2001, Vincent Maurin sera tête de liste pour le Parti Communiste, Front de Gauche cette année
Enfin, Vincent Feltesse représentera tous les espoirs du PS pour cette campagne municipale 2014.

A DROITE
Alain Juppé, maire sortant et représentant de l’UMP sera évidemment tête de liste et principal candidat à sa succession
Jacques Colombier a été désigné pour représenter le Front national lors de ces élections.

A noter : La candidature de l’iconique Yves Simone, guide touristique apprécié des bordelais, amoureux de sa ville et porteur d’un chapeau reconnaissable entre mille. Il se présente en candidature libre.


Les mots-clés de la campagne

Logements sociaux
Ville durable
Communauté urbaine de Bordeaux
Cumul
Sécurité


Les résultats

Alain JUPPÉ (LUD) : 60,95
M. Vincent FELTESSE (LUG) : 22,58
M. Yves SIMONE (LDIV) : 2,79
M. Vincent MAURIN (LFG) : 4,60
M. Jacques COLOMBIER (LFN) : 6,06
Mme Fanny QUANDALLE (LEXG) : 0,51
M. Philippe POUTOU (LEXG) : 2,51


Le maire de Bordeaux a des projets pour 2009

Alain Juppé, maire de Bordeaux, se veut positif malgré la crise. « Les crises ne doivent pas nous paralyser  » dit-il lors de ses voeux à la presse. Réélu maire de Bordeaux l’an dernier, Alain Juppé se veut confiant... « Bordeaux a beaucoup d’atouts  ».

Parmi les perspectives à moyen terme : l’Agenda 21 dont une version « grand public  » sera distribuée avec le prochain mensuel d’information municipale. « Le projet urbain de Bordeaux  » sera ensuite présenté début février et a pour ambition de « hisser Bordeaux au rang de métropole européenne  », à travers certains dossiers comme les Berges du Lac ou l’Euratlantique. Ce sera le deuxième après celui des années 96-97 consacré aux « 3 B, Bacalan, Bastide, Belcier  ». La 3e étape du projet social sera la concertation. Lancée dès cette semaine, celle-ci s’accompagnera d’une « analyse des besoins  » afin de « répondre aux préoccupations quotidiennes des Bordelais  ». A commencer par l’emploi. « La situation se dégrade et les perspectives ne sont pas bonnes  », précise Alain Juppé. Selon lui, la ville doit être solidaire avec les autres collectivités territoriales, « pour aider les salariés dans leur combat  », que ce soit à Ford, Marie-Brizard ou Kennamétal.

Son levier : l’investissement...

« Les collectivités locales sont les premiers donneurs d’ordre  » dit-il. 2009 devrait être ainsi placée sous le signe des transports et déplacements. A propos de la LGV : « certes, c’est un engagement de 85 millions d’euros d’ici 2016, mais les retombées seront considérables  ». A cela s’ajoute une 3e phase pour le tramway si la CUB, tout comme la Région, s’engage à hauteur de 20 %. Et les travaux du pont Bacalan-Bastide pourraient démarrer en juillet...

Autre préoccupation : le logement, le marché immobilier étant à la baisse.
« Cela ne doit pas retarder les projets en cours  », s’inquiète le maire qui pense aux opérations amorcées ou à venir comme celle des Bassins à flot et Bastide-Niel.
Il notera par ailleurs l’échec de la pépinière d’entreprises aux Chartrons. « La CCI et Domofrance ne se sont pas mis d’accord. La ville va donc intervenir en direct pour mener à bien ce projet  ». Et il parlera aussi d’un autre souhait, celui de l’implantation à Bordeaux de l’école nationale supérieure des officiers de police.

AR. Le 9 janvier 2009. Source Sud-Ouest.