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L’île aux Oiseaux classée au patrimoine français

mardi 22 octobre 2024

C’est une bande de terre de 1.657 hectares qui s’étire au milieu des flots du bassin d’Arcachon, découverte et recouverte au gré des marées. Des oiseaux s’y rassemblent par colonies et ont fini par donner leur nom à cette portion de terre. L’île aux Oiseaux, identifiée par ses deux cabanes tchanquées, visible depuis les rives du bassin, est maintenant un site national classé. Après la dune du Pilat, l’île aux Oiseaux vient d’obtenir cette véritable reconnaissance, par décret en Conseil d’État en date du 21 août 2008.

Au fil du temps, le site est devenu incontournable pour les plaisanciers, les poètes, les photographes, les peintres... Les premières excursions régulières en bateaux depuis Arcachon datent du début du XXe et n’ont fait que se multiplier.

N’étant qu’« inscrit », le processus aurait été alors accéléré devant des risques de modifications de l’esprit des lieux. Le nouveau statut apporte plus de protection. Un simple permis de construire devra obtenir l’agrément du ministre ! Le Conservatoire du littoral reste le propriétaire du site, et la gestion reste déléguée à la Ville de La Teste-de-Buch.

L’île aux Oiseaux vient d’entrer dans le cercle très fermé des sites protégés. Mais pour mieux s’ouvrir aux défenseurs de la nature...

Tout comme les sites de la dune du Pilat et du banc d’Arguin, ainsi que la réserve naturelle des prés salés d’Arès. Le domaine de Certes est en partie classé, en partie inscrit. Et les étangs situés au nord et au sud du Bassin (Lacanau, Hourtin, Cazaux, Biscarrosse) sont en projet.

Les deux interdictions sont maintenant la publicité et le camping. « L’activité conchylicole reste la bienvenue sur le site », précise Jean-Pierre Thibault, le directeur régional de la Diren (Direction régionale de l’environnement), en charge du dossier, qui insiste sur l’appropriation publique du territoire. « Le classement ne peut fonctionner que si les gens s’approprient le patrimoine et en deviennent eux aussi les défenseurs » dit-il. (Propos recueillis par le journal Sud-Ouest)


Si les règles de navigation restent inchangées, quelques infos sont données à l’intention des visiteurs...

L’île aux oiseaux accuse un périmètre d’environ 300 hectares lorsque la mer est haute, et de plus de 1000 lorsque l’eau se retire. Le niveau de l’eau qui change sans arrêt est à surveiller de près. Celui-ci oblige à une surveillance quasi-constante de son embarcation.

Une impressionnante couronne de parcs à huîtres ceinture l’île et seulement quelques chenaux de navigation permettent un accès sécurisé. Une parfaite connaissance de leur localisation est donc impérative.

Enfin, il faut savoir que les parcs à huîtres, les Cabanes Tchanquées, et toute autre installation présente sur l’île constituent des propriétés privées.