La saison de la palombe débute dans quelques jours. Les cabanes au coeur des bois se font une toilette. La coupe de branches libère la vue pour une parfaite visibilité depuis le poste de guet. Un débrousaillage au sol dégage les accès au pied.
Un réglage méticuleux des mécaniques s’impose avant de guetter le volatile. Le Langonnais est réputé pour être « l’autoroute du passage  » : le couloir central entre la Bassanne et le Lizos. Dans un rayon d’un kilomètre, près d’une dizaine de palombières se dissimulent derrière les arbres. Les habitués ne manqueraient pour rien au monde l’ouverture de la saison.
"La palombière se prolonge sur trois couloirs en étoile. Sur les murs, quelques fougères décrépies ont été remplacées par de la toile de paillage. Reste la partie la plus technique : la vérification des ficelles. Une trentaine d’appeaux ont été dispersés autour de la cabane. Il y a des palombes sur des mécaniques simples, mais aussi des pigeons sur fil. Montés en haut des pins, en avril-mai, les appeaux sont scrupuleusement contrôlés : du ressort de la raquette jusqu’aux poulies à graisser, en passant par le nettoyage autour des barillets. Sans oublier la vérification de la solidité des ficelles, accrochées à une trentaine de mètres de haut, à la cime des pins. Dans la « gueyte  », les ficelles du poste de commande sont elles aussi passées en revue. Il ne faut pas oublier de monter les ressorts des sols, pour dresser les filets. Des palombes en cage sont soignées toute l’année"... Le bois pour alimenter le poêle et la cheminée est même prévu ! "Les chasseurs commenceront à se poster le 10 octobre. Une bonne lune figure au calendrier, trois jours avant. Un sourire malicieux en guise d’explication : « Les anciens ne se trompent jamais  »."
(Source Sud-ouest du 3 octobre 2008)