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Il comparaît devant les Assises pour le meurtre d’un videur de 32 ans
jeudi 11 décembre 2008
Mounir Drif a été abattu d’un coup de fusil en pleine poitrine alors qu’il se trouvait sur la terrasse d’un bar. Trois ans après le drame, trois hommes sont jugés depuis hier, devant la cour d’assises de la Gironde.
Si l’assassinat de Mounir Drif a eu lieu à Sainte-Foy-la-Grande (Gironde), c’est une sombre histoire de rivalité qui s’est déroulée en Dordogne. Seul dans le box des accusés, Douglas Michelet est jugé pour avoir tiré sur le videur du Music Pool dans la nuit du 26 au 27 mai 2005, et d’avoir prémédité son geste. Les deux autres accusés sont libres, placés sous contrôle judiciaire depuis des mois. Jonathan, 26 ans, frère du premier, appartenant à la communauté des gens du voyage sédentarisé à Saint-Antoine-de-Breuilh, est jugé pour complicité d’assassinat. Le troisème accusé, Jean Chevalier, est poursuivi pour avoir fait disparaître l’arme du crime.
Mounir Drif, 32 ans, père d’une petite fille, domicilié à Bergerac, était réputé pour sa stature imposante en harmonie avec son rôle de videur qu’il jouait depuis des années à l’entrée de plusieurs discothèques de la région, aux confins de la Dordogne et de la Gironde. Un lourd contentieux existait depuis des années entre les deux hommes au sujet d’une femme rencontrée au Windsor, discothèque de Bergerac.
Hier, le président de la cour d’assises, M. Regaldo-Saint Blancard, a tenté d’en savoir plus sur ce litige. Avait-il un lien avec la drogue, puisque Douglas Michelet, condamné à de nombreuses reprises y compris dans des affaires de stupéfiants, était à l’époque toxicomane ? Ou bien avec les voitures puisqu’il était aussi vendeur non déclaré de véhicules d’occasion ? "Non", a répondu l’intéressé qui a expliqué "être fatigué d’être rejeté de tous les établissements où travaillait la victime et qu’il avait été rossé à deux reprises par le videur".
Douglas Michelet a demandé pardon à la famille Drif, venue assister au procès. L’analyse des faits sera évoquée lors de la séance d’aujourd’hui...
AR. Le 11 décembre 2008. Source Sud-Ouest Gironde.